Les troubles des apprentissages

Les troubles spécifiques du langage et des apprentissages sont des troubles cognitifs spécifiques, affectant le développement de l’enfant. Il s’agit donc de dysfonctionnements isolés d’une fonction cognitive, sans déficience intellectuelle globale. Ils existent chez l’enfant et affectent son  développement ou peuvent être acquis pendant les périodes d’apprentissage (DYS par exemple). Les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) peuvent être associés aux troubles Dys. Ils ont pour conséquence  des difficultés de concentration, d’organisation et une agitation motrice non contrôlée.

Il s’agit d’un trouble d’apprentissage spécifique, durable, du langage écrit.

Le symptôme principal est un déficit de la conscience phonologique qui se manifeste par une difficulté à manipuler les sons qui composent les mots. La dyslexie se caractérise par des difficultés pour lire de façon correcte et fluide, pour décoder un texte et pour orthographier.

Elle peut être à l’origine d’une mauvaise compréhension en lecture (avec retentissement sur l’acquisition du vocabulaire et des savoirs académiques). La sévérité, l’intensité et l’expression du trouble varient selon les individus dont l’intelligence est préservée.

La personne dyslexique est souvent plus lente et plus fatigable compte tenu des efforts qu’elle développe pour compenser ses difficultés.

  • de mémorisation à court et à long terme ;
  • de discrimination auditive et visuelle ;
  • d’analyse et de mémoire séquentielle (aller dans l’ordre) ;
  • d’acquisition des automatismes de la langue écrite ;
  • d’orientation dans le temps et dans l’espace ;
  • d’attention.

La dysgraphie est un trouble durable et persistant dans l’acquisition ou l’exécution de l’écriture. C’est un trouble fonctionnel.

Le dysgraphique est handicapé par l’inefficacité de son geste.

  • Geste souvent lent qu’il est impossible d’accélérer ;
  • Écriture illisible ;
  • Production peu soignée.

Le dysgraphique n’est pas capable d’accélérer son geste d’écriture. Si on le force à accélérer, ses productions deviennent illisibles, son écriture devient chaotique, désordonnée. Ses productions deviennent encore plus illisibles lorsqu’il se sent pressé par le temps.

Les troubles DYS sont rarement isolés et il n’est pas rare que plusieurs d’entre eux cohabitent chez la même personne. Par exemple, il n’est pas rare que les personnes dysphasiques soient souvent dyslexiques, les dyslexiques ont une part de dyspraxie, etc…

La dysphasie est un trouble structurel, inné et durable de l’apprentissage et du développement du langage oral. La dysphasie peut être plus ou moins sévère et se présenter sous des formes diverses : paroles indistinctes, troubles de la syntaxe, expressions par mots isolés, discours plus ou moins construit, manque du mot, compréhension partielle du langage oral…

Les difficultés observées dans les dysphasies portent soit sur la réception (c’est-à-dire de la compréhension du langage), soit sur la programmation des sons de la langue et donc de leur production. Ces deux domaines du langage peuvent être déficitaires ou préservés indépendamment l’un de l’autre. Le langage écrit est souvent d’acquisition problématique. De fait, les troubles ont un retentissement constant sur les apprentissages scolaires élémentaires, puisque le langage est l’outil privilégié de la transmission du savoir à l’école. Ces enfants parlent mal, parlent tard, ont durablement des difficultés
d’expression orale. Dans d’autres domaines pourtant, ils se développent bien, même si fréquemment les difficultés langagières s’accompagnent d’un retard psychomoteur ou/et graphique. Ils organisent un langage qui peut suffire
dans la vie quotidienne, mais gardent le plus souvent des difficultés à l’âge adulte.

Une praxie, c’est un geste qui a été appris, c’est-à-dire le résultat d’une coordination motrice volontaire, non spontanée, par exemple l’écriture.
Une fois le processus acquis, ce geste et cette tâche semblent définitivement spontanés :
ils sont en fait devenus automatiques. La dyspraxie, c’est le trouble qui entrave
la coordination et la planification des gestes. Le dyspraxique n’acquiert que difficilement ces automatismes, c’est comme s’il devait les réapprendre sans cesse.

Écrire, par exemple (puisque la tâche n’est pas automatisée) induit pour la personne dyspraxique un effort exorbitant et pourtant insoupçonné, qui ne lui permet pas de dégager suffisamment de ressources intellectuelles pour les autres aspects du langage écrit : concevoir, prêter attention au sens et à l’orthographe, synthétiser, organiser et développer. Il en résulte une grande fatigabilité et à long terme un découragement de l’enfant dyspraxique dans son parcours scolaire.

Ces troubles se retrouvent aussi bien dans la motricité globale (courir, sauter, …), la motricité fine (habileté manuelle), les activités visuospatiales : jeux de constructions, graphisme, …

Le trouble du déficit d’attention avec hyperactivité (TDAH) est un trouble neurologique. Les personnes qui en sont atteintes éprouvent de la difficulté à contrôler leur comportement et/ou à maintenir leur concentration. Généralement diagnostiqué à l’étape de l’enfance, ce trouble continue très souvent à se manifester à l’âge adulte.

Le TDAH se manifeste par trois propriétés principales :

  • L’inattention
  • L’hyperactivité
  • L’impulsivité

Ces trois caractéristiques sont considérées comme « normales » dans le développement et l’éveil de tous les enfants, à un certain degré et à un certain moment de leur vie et dans certaines circonstances : à l’école uniquement, à la maison uniquement, etc.

Chez un enfant hyperactif cependant, ces symptômes sont plus importants, voire amplifiés. Touchant tous les aspects de sa vie, sans aucune exception, ils sont non seulement persistants, mais également durables.

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